Vos articles préférés sur la pêche de la carpe - page 361

Après un été très chargé sur le plan professionnel, il est maintenant temps de décrocher un petit peu et de se libérer l'esprit. Une session à Pannecière et vous êtes à nouveau opérationnel pour longtemps. 6 jours de pêche sur ce barrage magnifique avec son cheptel en constante progression, son poids moyen ne cesse de monter année après année.

Tous les préparatifs sont finis et les bouillettes ont été roulé avec une très grande attention. La voiture est quasiment chargée et j'ai maintenant hâte d'être devant cette immensité.

Personne ne sait ce que cette session va me réserver mais déjà j'entrevois un bon présage. A mon retour j'aurais peut-être de bonnes nouvelles à vous annoncer. Alors, d'ici là, patientez!!!!!!!!!!

Encore un grand merci à ma copine Béatrice qui me laisse énormément de temps libre afin d'exercer cette passion qu'est la pêche de la carpe. Mais cette fois-ci à un moment assez difficile pour elle, "La reprise des cours".  

Ma copine Béatrice travaille encore ce week-end, il serait dommage de rester seul à la maison en cette fin de mois. Je pars donc pour ma dernière session avant mon départ pour les Championnats de France. Je n'ai malheureusement que 24 heures devant moi et il va falloir inciter les carpes à se nourrir très rapidement. Le fait de partir tôt le samedi matin me fait un peu peur car je suis persuadé que les carpistes sont déjà en place. Mais lorsque j'arrive, belle surprise, le poste convoité est libre et il y a peu de monde. Pas la peine de faire le tour de la gravière, le premier poste m'accueillera pour cette courte partie de pêche.

Je connais maintenant les fonds et les spots parfaitement, la pose des lignes est facilitée et très rapide. Comme je vous l'ai déjà dit précedemment, pour des sessions courtes mieux vaut choisir un poste pratiqué souvent que d'atterrir sur un poste inconnu. Je continuerais sur deux spots, déjà cité dans un article, mais déplace la troisième canne car elle était resté muette. Je vous remémorre un peu le poste: île et roseaux en face de moi et sur la droite un petit banc de graviers au milieu de petits herbiers. Je place donc cette dernière aux pieds des roseaux pour voir si les carpes passent près de ceux-ci. En ce qui concerne les appâts, mon choix se tourne vers le pellet et des bouillettes maisons sur un base de mix crémeuse à diffusion assez rapide. L'amorçage se fera avec parcimonie pour le moment, histoire de voir si les carpes sont déjà présentes sur le poste.

Le premier départ aura lieu 2 heures plus tard sur les bouillettes. Les carpes sont là et il va falloir les garder. Je remet quelques bouillettes et m'autorise la sortie du bait-rocket pour y placer quelques spods de pellet en 9 et 15 mm. La canne au pellet de 25 mm démarrera environ 3/4 d'heures plus tard et me fournira des départs réguliers toute la journée. Les carpeaux ne sont encore pas là et je n'ai pas l'intention des les faire rentrer. J'arrête les pellets en milieu d'après-midi et n'utilise plus que les bouillettes en rappel. Ce début de soirée sera marqué par 3 jolis poissons, 2 au alentour de 10 kg et la dernière qui dépasse les 13 kg. Les carpes se sont détournées du pellet pour se nourrir de mes bouillettes. La nuit sera plus calme avec seulement deux départs pour deux poissons.

Cette session aura encore été productive car dix carpes sur douze départs conclueront ces 24h00. La supériorité du pellet, surtout en journée, sautera encore aux yeux. Je subirais une décroche dû à un mauvais placement de l'esche(il avait fait le tour de la hampe) et une casse sur un nylon de 31/100 qui avait subi des désagréments en cours de saison et que je n'avais pas eu le temps de changer. Vu le départ je pense que j'ai à m'en vouloir, il est d'hors et déjà à la poubelle et un nylon parfaitement neuf est déjà en place pour affronter cette fin de saison. Pour info, les trois cannes auront déroulé ce week-end.

Les coups de tonnerre sont terribles au loin et la pluie abominable, il ne fait pas un temps à mettre un carpiste dehors. Pendant deux heures un véritable déluge s'abat sur moi, vive le biwy dans un contexte comme celui-ci. L'orage s'éloigne petit à petit et le temps s'éclaircit quelque peu mais la pluie est toujours présente.

C'est à ce moment choisit qu'un départ intervient sur la canne eschée du pellet. Un départ assez lent et il ne me faut que peu de temps pour prendre contact avec la carpe. Bien entendu mes habits de pluie sont restés sagement chez moi. Je suis déjà trempé jusqu'aux os au bout d'une minute mais je pense que cela vaut le coup. La carpe se démène mais sans grands à coups, cette configuration de combat laisse supposer d'une belle taille. La carpe me prend du fil à chaque coup de caudale, j'ai à faire à une carpe combative à souhait. La pluie ne cesse toujours pas et au bout de 10 minutes je suis vraiment comme un poisson dans l'eau. Maintenant je comprends pourquoi mon signe zodiacal est "poissons", c'était vraiment écrit dans mes gênes. J'aperçois enfin le dos de la carpe mais elle n'est encore pas dans l'épuisette. Elle m'offrira encore 5 minutes de combat et glissera dans l'épuisette. Je serais obligé de rentré dans l'eau jusqu'à hauteur de genoux pour ne pas l'abîmer. Au cas où je n'aurais pas été assez mouillé. Le peson montera finalement à 15+, quoi qu'il arrive maintenant ma nuit sera déjà bonne. Je suis trempé comme une soupe, mais mon pari d'utiliser du pellet comme eschage la nuit est déjà payante. Il est 21h30 quand je rentre dans mon biwy afin de retrouver un peu de sec. La pluie cessera définitivement vers 23h00.

Une heure plus tard, la même canne déroule. La relance fût encore correcte grâce au marqueur de ligne. Il permet des placements toujours précis, et cela même de nuit. Le poisson semble plus petit mais combat aussi vaillamment que le précédent.  Ce sera encore une jolie miroir de plus de 10 kg. La nuit est maintenant calme, comme-ci l'orage n'avait jamais eu lieu. Vers 3h00, la canne à la bouillette déclenche la sonnerie du détecteur. Le départ caractéristique des petites carpes du plan d'eau se fait entendre. Je ramène facilement le poisson et c'est bien une petite commune qui rejoindra mon tapis de réception. Je relance précisment la canne du côté des roseaux et en profite pour relancer les cannes aux pellets, histoire de finir la nuit en pêchant correctement.

Une heure plus tard, la canne à la bouillette redémarre. Mais cette fois-ci un départ très lent, de bonne augure pour la suite? Et bien non, je tiendrais le poisson et au bout de quelques instants, la décroche. Je peste en ramenant la ligne et quelle ne fût pas ma surprise en l'inspectant. Ce n'était pas une décroche mais un hameçon ouvert, la poisse. Pourquoi un hameçon s'ouvre t'il? Défaut de fabrication, mauvaise position dans la bouche de la carpe (trop piqué sur le bord des lèvres donc plus fragile ou très gros poisson). J'opterais pour la deuxième solution car c'est la première fois que ce cas de figure m'arrive avec ce modèle. La troisième était peut-être aussi valable mais mieux vaut ne pas y penser.

Le reste de le nuit sera calme et je trouve un peu le sommeil. Cette mini session m'aura rapporté deux beaux poissons et la préparation aura encore été primordial (observation, pellet et petite bouillette, le trio de la nuit). Il ne faut jamais partir la tête la première, un peu de réflexion aide souvent dans le bon déroulement d'une partie de pêche. On retiendra aussi le replacement des lignes de nuit, un article complémentaire expliquera les bases de cette technique plus tard.

En ce jeudi 1^er mars, je prends la direction du département de la Marne pour la première session de l'année 2007. La pluie m'accompagne durant les trois heures et demie de trajet, puis se calme enfin à mon arrivée au Domaine des Carpes Sauvages. En cette fin d'après-midi, je retrouve Seb et Fabien pour une session de trois jours. Enfin, je découvre ce lieu dont Seb me parle depuis bien longtemps. Ce havre de paix, au cœur de la campagne champenoise, lui a offert de belles émotions au cours de plusieurs séjours, notamment il semble que les poissons soient d'une combativité extrême...je vais comprendre ce que Seb voulait dire !
Avant la tombée de la nuit, nous prenons le temps de faire le tour du Domaine et des trois plans d'eau. Fabien m'avait prévenu, mais je reste tout de même surpris par ce cadre très sauvage. La nature reste maître des lieux, c'est un vrai paradis. Ici, priorité aux pêcheurs, aux vrais... amateurs de tranquillité, de pêches précises et techniques, de contact avec la nature. Si vous vous reconnaissez dans ces valeurs, vous serez comblés.

Il est temps de préparer la pêche. L'installation se fait sur l'unique poste du plan d'eau numéro 2. Je m'appuie sur les conseils de mes compères pour le placement des lignes. Ne connaissant pas le plan d'eau, il n'est pas question de pêcher au hasard. D'autant que l'on m'a réservé les bons spots pour mon baptême à Sauvage ! La première ligne rejoint un haut fond en gravier à proximité de la berge opposée, la seconde sera placée à environ 5 mètres du bord et des arbres tombant dans l'eau, là où se situe une langue de gravier sur laquelle les carpes viennent se nourrir. Les lancers doivent être précis et s'effectuent entre les arbres, parfois accroupi pour ne pas attraper les branches.

Dans une eau encore bien froide à 7°C, je fais confiance au montage bonhomme de neige, l'un à base d'épice, l'autre à base de carné. L'amorçage sera léger, une trentaine de bouillettes à proximité de chaque montage. Ma troisième ligne sera placée en bordure au sac soluble. Malgré la présence d'herbiers, je privilégie mon montage habituel avec un bas de ligne en nylon de 28/100 pour un maximum de discrétion. Certes, les herbiers ont poussés, mais ils ne devraient pas me gêner, ils ne sont pas encore très compacts. Comme toujours, il faudra travailler le poisson pour gagner la partie !

La nuit est tombée quand enfin nous prenons le temps de nous restaurer. C'est toujours un bon moment. Le calme nous entoure, seuls les sifflements des oiseaux viennent troubler le silence. Après une trêve hivernal, quel bonheur de se retrouver au bord de l'eau et au contact de la nature.
Je dors à poings fermés quand le son d'un détecteur me fait ouvrir les yeux. Je mettrai un certain temps pour réaliser que c'est un de mes delkims qui a sonné le réveil. Je me rends compte que le jour est à peine levé quand je prends contact avec un poisson très puissant. Difficile de reprendre du fil et je constate qu'il connaît très bien l'emplacement des herbiers. Mais le plus beau reste à venir...quand le combat se situe proche du bord. La clarté de l'eau exceptionnelle, malgré les 3 mètres de fond, offre un spectacle digne d'un aquarium. Je vois la carpe en surface puis replonger au milieu des herbiers et rejoindre le fond. Un nouveau rush lui permet de reprendre 20 mètres de fil, sans pouvoir la contrer. La carpe est d'un poids raisonnable mais sa combativité est extrême. De vraies et pures sensations. Finalement, il s'agit d'un poisson de souche, apparemment inconnu. Une très bonne nouvelle. Séance photos, remise à l'eau, la journée ne pouvait pas mieux commencer...