Je vous souhaite une très bonne et heureuse année 2011 Nous sommes le 14 janvier 2011. Je prépare ma première session de l’année. La météo annonce un très beau weekend, je compte bien en profiter. Cela fait une semaine que les températures sont clémentes, 15°C la journée et plus de 5°C la nuit. Ma destination principale était le Rhône, mais malheureusement les crues ressentes dans le nord ont fait grossir le fleuve. Le débit ne permet pas une pêche facile, voir même impossible. Je choisis de me replier sur une gravière non loin de chez moi. Cela ne va pas être une mince à faire pour sortir une carpe de ce plan d’eau. Il est déjà très compliqué en période estivale, alors l’hiver, bonjour les dégâts ! Nous sommes vendredi, je quitte mon boulot vers 17h. J’arrive sur place une demi-heure plus tard pour commencer à m’installer sur le côté nord. C’est le bras qui emmagasine le plus d’ensoleillement et le moins venté par le froid glacial du nord. Je dispose mes quatre piquets le long de la berge et remonte deux cannes avec des montages tous neufs. La nuit gagne du terrain, je pars poser mes lignes en barque à la lueur de ma lampe frontale. J’esche mes quatre cheveux aux pellets de 25mm, muni d’une chaussette soluble garni de petits pellets. Je dépose deux lignes dans 1.5m d’eau et les deux autres dans 4.5 et 5m de fond. Je souhaite voir si le poisson reste dans les profondeurs ou s’il prospecte sur les bordures pour se nourrir. Je finis par monter le biwy et m’installe pour manger un morceau. Je suis fin prêt à passer la nuit. Les secondes défilent, les minutes passent, les heures tournent et le petit train du sommeil m’emmène vers le paradis des rêves. Les seuls bips de la nuit sont provoqués par la traversée des ragondins sur les lignes. J’aperçois peu à peu le soleil qui montre le bout de son nez et toujours rien ! Vers 8h30, je reçois la visite de Guillaume qui a déjà plié bagage, venant du barrage de la Roche de Glun. Pour lui aussi, la nuit a été chaotique. Dur, dur l’hiver ! A partir de 9h, je décide de me lancer à la recherche de nouveaux spots de graviers dans les plus grands fonds. Je trouve deux tâches dans les pentes plongeantes vers les 6m. Avant de perdre toute marque, je jette les repères. La journée est splendide, le soleil brille de tous ses rayons, faisant monter la température à plus de 18°C. Malgré cet ensoleillement, l’eau n’excède pas les 6°C. Je comprends que nos amies les carpes restent avec le groin dans la vase. Cette fois, je vais pouvoir poser mes lignes de jour. Je commence à préparer les amorçages et esches vers 16h, pour retendre les montages. Je remplace deux lignes aux pellets, par des bouillettes carnées. A tout hasard, je laisse un montage dans 1.6m d’eau. Ce spot est très productif l’été, je reste curieux de sa rentabilité l’hiver, mais sans me faire trop d’illusions. Les rayons du soleil s’estompent peu à peu pour laisser place à la lune. Il est 20h, mise à part une légère activité de blanc, c’est le néant. Quelques heures plus tard, je m’emmitoufle dans mon duvet pour rejoindre les bras de ma douce, la douce de mes rêves bien-sûr ! Au milieu de la nuit, je me réveille et sors la tête du sac de couchage. Je suis saisi par la fraîcheur stagnante dans le biwy. C’est en allant faire un besoin naturel que j’aperçois le givre sur le tapis de réception et les feuilles mortes. En effet, ça caille ! Par fainéantise, je retourne me coucher sans installer le chauffage. Au lever du jour, les écureuils sont encore figés sur le positionnement de la veille. Je n’enregistre pas une seule touche de la nuit. C’est vers 8h que j’attends le premier son de l’un de mes détecteurs de touche. Je fonce vers la canne, mais je comprends très vite de quelle prise il s’agit. Deux pêcheurs en float tube sont sur mes lignes, rien de grave, mais une belle touche. Je plie bagage vers 10h, en laissant le beau soleil sécher mon matériel. J’ai tout de même passé une belle première session 2011, en profitant de deux belles journées ensoleillées. Le poisson n’était pas au rendez-vous, je connaissais parfaitement la difficulté de cette pêche. C’est sur les échecs que l’on se perfectionne. |