Août touche à sa fin et il est temps de reprendre le chemin des bordures d'étangs, de lacs, de gravières ou de rivières. Pour le moment je prends la direction, en compagnie de ma copine, de Veauchette et de son enduro annuel. L'indépendence carpe nous accueille pour 72h00 de pêche, la convivialité à ici toute sa définition. Je vais pêcher avec Guillaume durant cette compétition, un pêcheur rodé aux joutes carpiennes depuis longtemps. Sa connaissance des enduros nous sera d'un grand secours. Nous ne connaissons pas vraiment les lieux et nous partons avec un wagon de retard par rapport aux autres engagés. Tant pis, les défis ne nous font pas peur et la pêche ne sera que plus enivrante. Veauchette est composé de deux petits étangs quasiment identiques, bien que le premier nous attire un peu plus. Nous faisons un rapide tour pour nous imprégner des postes, tout le monde aura assez de place pour pêcher aisément, ou presque, 18 équipes sont présentes. Les noms défilent et nous sommes tirés dans la deuxième partie. Nous aurons le choix entre le poste 4 (une île à plus de 120 mètres comme seul pêche distincte) et le poste 9 avec une baie et des arbres surplombants l'eau. Deux postes totalement différents mais Guillaume se verrait bien sur le 9, je dis bingo car le poste est assez attirant à première vue. Nous évitons le bruit en arrivant sur le poste et nous choisissons de ne pas déranger le poisson s'il est déjà sur le poste. Nous montons nos deux cannes respectives dans le calme et au coup d'envoi nous envoyons nos quatre lignes au spot qui nous semble propice de visu. Petites bouillettes et graines pour ce début d'enduro, pas d'amorçage. Au bout d'un quart d'heure, Guillaume enregistre son premier départ sous un chêne prometteur et cinq minutes plus tard, le capot est déjà derrière nous. Une petite miroir pleine de fougue se débat joyeusement sur le tapis de réception. Pendant qu'il relance sa canne, je place soigneusement ce premier poisson au sac de conservation en attendant les joyeux lurons du club carpiste. Notre tactique ne bougera pas jusqu'en milieu d'après-midi. Nous prenons des nouvelles du poste auprès des locaux qui passent et le bilan ne semble pas des plus positifs. Il parait que depuis quelques années ce poste est vierge de carpe et ne permet pas de jouer les troubles fête au classement final. Personne n'aurait choisit celui-ci entre deux, mais si nous on l'a fait !!!! Nous continuons à pêcher comme si de rien n'était. Cependant il nous reste une part d'appréhension commune, qui dit petit étang dit poisson chat, ce proverbe tiendra ici toutes ses paroles. En moins d'une heure de temps les bouillettes fraîches ou non sont réduites à néant, un changement s'impose assez logiquement. Les noix tigrées et le maïs feront partis de nos appâts principaux. L'amorçage pour la soirée et la nuit commence tôt pour faire l'inverse de tous nos concurrents directs. Boules d'amorces avec particules et graines entières auront nos faveurs, les cannes sont placées en ayant pris soin de sonder parfaitement la zone. Nous n'avons pas grand-chose à nous mettre sous la dent hormis les bordures et les arbres plongeants. J'aurais pour ma part une petite langue de cailloux partant de la bordure gauche et passant à une trentaine de mètres devant moi. Nous n'y pêcherons pas cette nuit mais nous y plaçons tout de même quelques friandises pour les carpes qui emprunteraient ce chemin et qui voudraient bien s'y rappeler. L'attente commence et les détecteurs n'attendent qu'un départ pour scintiller...... |