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Sessions estivales de pêche de la carpe


Il y a des mois où la pratique de la pêche de la carpe n'est pas chose aisée. Les lieux que j'affectionne tout au long de l'année sont pris d'assauts par des hordes de vacanciers ou autres individus peu fréquentables. Que faire pendant Juillet et Août et partir sereinement à la pêche? Je suis retourné au bord de la Saône, retrouver le calme sauvage et naturel de cette rivière en été. La pression de pêche est nulle, le niveau d'eau est constant et les baigneurs absents. Le bonheur!

La Saône en étéC'est en ce début du mois de Juillet 2005 que l'appel de la Saône me pousse irrémédiablement vers elle. Habitant seulement à 800 mètres à vol d'oiseau, le secteur de pêche est vite choisi. L'amorçage sera facilité par le peu de trajet à effectuer. Les herbiers et les nénuphars ont poussé et les zones à carpes sont à priori plus facilement détectables. Avec une période de pêche devant moi assez longue, je décide d'appréhender un nouveau poste. Le changement ne peut être que bénéfique. Direction l'amont de la petite rivière qui se jette en Saône et non l'aval comme j'ai l'habitude de pratiquer à pareille époque. Je me lance un challenge supplémentaire, mes sessions seront diurnes et uniquement le Samedi. Quelques carpes vont bien se nourrir de jour tout de même. Sondage du poste à la canne pour corser le tout. Deux séances d'une heure chacune seront nécessaire afin d'apprécier les particularités des fonds et de déterminer les différentes hauteurs d'eaux. Le fond est composé de sable et de graviers derrière une large bande de nénuphars. Ces derniers ont poussé dans 3,50 mètres d'eau sur le haut d'une cassure, au pied de celle-ci on atteint les 8 mètres. Il s'en suit un petit plateau avec 7 mètres d'eau sur une largeur de 5 mètres environ. Puis les fonds redescendent doucement jusqu'à 10 mètres. Ils remontent ensuite en pente douce 30 à 40 mètres sur la droite avec une hauteur d'eau de 6 mètres. Pourquoi ne pas tenter ma chance ici ? L'amorçage principal sera composé de bouillettes de 20 mm, parfums Monster Crab et Moule-Ecrevisse. Des pellets sur base carnée viendront compléter le tout pour apporter une attraction immédiate sur le coup. Il est répartit uniformément sur une longueur de 50 mètres et une largeur de 30 mètres afin d'inciter un banc de carpes à s'arrêter et se nourrir. Le Mercredi à 12h00, 5 kg partiront à l'eau, autant le Jeudi à 6h00 et 12h00 ainsi que le Vendredi à 6h00.

Montage adapté pour la rivièreSamedi 9 Juillet jour J, la pêche peut enfin commencer. Les quatre cannes sont à l'eau dès 5h30. La première à 10 mètres du bord au pied de la cassure, la deuxième à 20 mètres sur le plateau. La troisième surveillera la descente de celui-ci dans 9 mètres. La dernière se tiendra à l'écart des autres, à la droite du poste dans 6 mètres d'eau. Comme cela si une carpe passe dans les parages elle a de forte chance de rencontrer un de mes appâts piègés. Les montages sont simples, un corps de ligne en 35/100, une tâte de ligne en Rush Shock Leader 30 Lbs de 12 mètres, un clip et un plomb Korda rivière de 140 grammes, un bas de ligne en tresse Ghost 16 kg de 30 centimètres et un hameçon Hayabusa n°2 pour finir. Toutes les cannes seront eschées avec un bonhomme de neige, bouillette Moule/Ecrevisse de 20 mm et flottante Moule/Ecrevisse de 16 mm. J'opte pour un léger amorçage d'accompagnement de 30 bouillettes et un sac soluble rempli de pellets par canne. L'attente commence, quelques péniches et cygnes passent nonchalamment. Le vent est nul, le temps est pluvieux mais ce dégage petit à petit. Il est déjà onze heures et rien n'est venu troubler ma quiétude. Pas le moindre bip ni même un mouvement de carpes. Je relance les cannes avec de nouvelles esches pour préparer le célèbre coup de midi, mais toujours rien. Je me concocte un léger repas et échange quelques textos avec une copine. Elle me dit que les touches vont finir par venir mais un grand doute s'installe en moi. La sieste salvatrice m'appelle.

Un beau silure de Saône en étéIl est maintenant treize heures quand un départ se produit sur la première canne, celle qui est au pied de la cassure. Un départ caractéristique, il m'est déjà arrivé d'en avoir, c'est un silure. Après la tirée, il reste sur place mais quand je prend contact c'est le gros départ. Je suis tout seul, sans bateau, pas de panique, il va falloir que je me débrouille. Frein serré au maximum et main sur la bobine et je laisse le silure faire. Il finit tout de même par s'arrêter mais il m'a pris quelques dizaines de mètres de fil. Je lui reprend environ 50 centimètres de nylon mais il repart, la Dream Maker se courbe magnifiquement. Le fil sort doucement de la bobine mais continuellement, je suis au taquet. Après 10 minutes de bagarre à son avantage, il finit par me laisser légèrement la main, je récupère de plus en plus de nylon. Il ne se laisse pas ramener facilement mais il arrive doucement vers moi. Pourvu qu'il ne trouve pas un endroit où se réfugier. A chaque pompage la bête se rapproche, des questions trottent dans ma tête, combien pèse t'il, vais-je battre mon précédent record de 26,000 kg ? Après 20 minutes d'un combat épique, le dégazage typique du silure fatigué crève la surface. Il me faut passer la barrière de nénuphars. Sans explication, le silure passe juste à l'endroit où les herbiers sont les moins denses. Le voila, il est immense, je n'en crois pas mes yeux. Il me reste un problème majeur, comment l'échouer. Il ne bouge plus mais il faut se méfier de la montagne qui dort. Je quitte chaussures et pantalons en un temps record, tant pis pour les promeneurs. Je l'attrape et l'échoue sur la plage sablonneuse, il est en sécurité. J'accuse le coup et il me faut reprendre mes esprits et analyser la situation. Mon record est battu c'est maintenant certain. J'ai la situation en main mais un problème subsiste, qui pour faire la photo. Ayant peu confiance au promeneur, de toute façon il n'y en avait pas, je m'empresse d'appeler mon père avant qu'il ne parte à un mariage. Il décroche et lui annonce la bonne nouvelle, il mettra un certain temps avant d'accepter de venir me photographier. En l'attendant je hisse le silure sur mon tapis de réception et le saucissonne dedans. J'accroche le peson au tout et tente de hisser cette accoutrement sur le trépied de pesée que j'ai confectionné seulement quelques semaines plus tôt. Après 2 ou 3 tentatives, l'aguille du peson n'en finit plus de monter, verdict après tarage du tapis 43,400 kg pour 1,81 mètres. Le record Silure de l'équipe PowerCarp explose, Fabien au mois de Mars avait tout de même pris un poisson de 30 kg pour 1,60 mètres.

Retour au bercail pour ce beau silureMon père arrive avec son costard-cravate et ses mocassins cirés, un contraste avec moi qui suit couvert de mucus de silure mais tout de même rhabillé. La séance photo peut commencer. On prend de nombreux clichés pour immortaliser l'événement, ce n'est pas tous les jours que nous allons sortir un silure de cette taille, qui plus est du bord. Mes parents arriveront à l'heure pour la cérémonie, c'étaient les derniers au rendez-vous. J'étais censé être de la fête mais je ne regrette pas mon choix. Je relache le silure et l'aide à retrouver ses esprits après cette lutte acharnée et cette séance photo. Il reste là tranquille, une impression de calme et de sérénité ce dégage de cette bête. Il aura droit à une séance de pose supplémentaire. Un quart d'heure plus tard il repartira dans les profondeurs et dans l'immensité de la Saône. Le reste de la journée restera calme hormis une brème. L'activité des carpes restera nulle jusqu'à la soirée. Je plie à 22h00.

J'entretiens tout de même le poste toute la semaine suivante à raison d'un amorçage matinal quotidien de 2 kg de bouillettes sur une base fruitée. C'est le week-end du 14 Juillet et j'ai 2 jours de pêche devant moi. L'activité sur le coup n'est pas vraiment terrible, à part quelques brèmes qui marsouinent, aucun sauts de carpes si ce n'est à portée de cannes. Elles sont manifestement à hauteur du chenal. La canicule de ce week-end n'y est certainement pas étrangère, elles cherchent les zones plus fraiches, je me suis trompé de poste.

Une petite conclusion après ces 2 week-ends sur un poste nouveau le bilan n'est pas catastrophique mais n'est pas à la hauteur de mes espérances. Les carpes n'étaient pas présentes, peut-être à cause de la présence de silures. Au dire d'un pêcheur honnète, les silures s'étaient regroupés dans les herbiers et nénuphars en début de semaine précédente, il en a aperçu des dizaines de toutes tailles. Je ne sais pas à quoi ça correspond, peut-être la frai. Après une brève analyse et quelques repérages supplémentaires les carpes sont bien présentes mais en aval de la rivière. Sur un poste que je connais. C'est décidé je change de poste et de techniques d'amorçage, place aux graines. Il va falloir que ça déroule.

Pour plus d'informations, n'hésitez pas à me contacter. Je vous répondrais dans les meilleurs délais.Sébastien


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