La soirée se déroule calmement, les détecteurs restent muets sur notre étang tandis que derrière nous cela semble s'agiter un peu plus. Nous nous couchons assez tard en ayant attendu un départ tant attendu. Il nous faudra patienter jusqu'à minuit passé pour enregistrer notre second. L'arbre plongeant, et notre amorçage, ont attiré une petite commune de 5 kg. Nous replaçons consciencieusement nos deux petites graines de noix tigrées sous l'arbre, ce n'est pas chose facile mais à deux la chose est plus facile. Au petit matin, on se réveille avec ce seul poisson au sac. Apparemment la nuit fût calme sur notre étang et nos concurrents directs ont eu moins de chance que nous. A la fin de la pesée, nous passons dixième sur les dix huit équipes. Le deuxième étang déroule plus et les poids sont en notre défaveur. Il va être difficile de rivaliser à armes égales avec lui. Cependant nous restons extrêmement confiant car pour un poste qui n'abrite plus de carpes depuis longtemps nous en sommes déjà à deux poissons en 24h00, je crois que ce n'est pas mal tout de même. La journée est sur off et nous peaufinons avec Guillaume notre stratégie à venir. Il continuera sur sa lancée tandis que moi je placerais une canne sur cette langue de cailloux qui nous tend les bras. L'amorçage et les esches seront identiques à ceux de la veille, maïs et noix tigrées. Petite remarque entre nous deux, le poisson de cette nuit aura refait une quantité ahurissante de morceaux de cacahuètes. En tout cas ce n'est pas chez nous quelle s'est nourrie. Les carpes passent chez nos voisins avant de venir dans notre baie. L'après midi est calme et le soleil commence à décliner, la nuit est maintenant là quand un détecteur de Guillaume s'emballe, encore la canne de l'arbre. Une petite miroir pleine de fougue se rendra facilement, direction le sac de conservation. Nous nous recouchons confiant et plein d'espoir pour le reste de la nuit. Bien nous en a pris car une seconde carpe aura le bonheur de venir goûter à notre tapis de réception. Deux carpes dans la même nuit, de l'inespéré.
Le jour se lève petit à petit et le soleil vient lécher doucement la toile du biwy, pour réchauffer cette atmosphère humide du réveil. La nuit a été fraîche et les commissaires arrivent pour la pesée matinale. La joie et la bonne humeur se lisent sur leur visage quand nous leur parlons des prises de la nuit, ils n'en reviennent pas. Cette nuit nous aura fait remonter quelque peu au classement général, il va être difficile de faire mieux. Nous visons maintenant la deuxième place de l'étang. Il nous sera impossible de contrer le premier car l'écart de poids est trop conséquent et notre moyenne trop faible. Nous repartons pour une journée calme mais ensoleillée. Nous préparons, comme à notre habitude, l'amorçage de fin d'après-midi assez tôt. Les cannes sont placées aux millimètres car le classement peut encore changer et que certaines équipes ont déroulé derrière nous. A la même heure qu'hier nous sommes tirés du level assez tôt. Le poisson se défend bien et semble être de taille correcte. Nous le travaillons doucement et celui-ci se débat comme un beau diable à l'autre bout de la ligne. Tout d'un coup la carpe se tanque dans quelque chose, bizarre car tous les autres sont venus tout seul. Que peut-il bien y avoir au fond ? Guillaume détend la ligne et le poisson reprend un peu de fil, on reprend le contact mais cela ne vient toujours pas, ce n'est pas des herbiers. Peut-être une grosse branche immergée ? Ce qui devait arriver, arriva, et le bas de ligne cède quelques instants plus tard. Nous sommes un peu déçus mais c'est la vie. Nous replaçons vite la canne sous l'arbre et l'attente recommence. Dans la nuit une jolie sonnerie nous extirpe des duvets, la noix tigrée et le maïs ont trouvé preneur. Une belle miroir de 6 kg viendra compléter notre tableau. Le jour se lève et le soleil vient réchauffer nos corps fatigués. L'enduro se termine sur les coups de 10h00 et tous les compétiteurs attendent les résultats de cette dernière nuit, les organisateurs nous laissant dans le doute. Il nous faudra attendre la septième place pour entendre nos noms respectifs, belle place pour un poste pas facile. Le choix du poste reste et restera quelque chose de très difficile lorsque l'on ne connait pas le plan d'eau. Néanmoins cette petite compétition reste très sympathique avec une bonne organisation malgré le manque de volontaires dans les rangs de l'Indépendence Carpe. A l'année prochaine pour une revanche. |