Nous sommes le vendredi 28 août. Je pars pour une session de pêche de 48h, sur la retenue de barrage de la Roche de Glun. Ce week-end sera un peu particulier : je débuterai la première nuit seul puis je serai rejoint dès le samedi par ma voisine et meilleure amie. Je la laisserai pêcher seule après lui avoir fait une formation accélérée sur les bases de la pêche à la carpe. Je connais parfaitement les lieux, la pêche n’est pas compliquée mais le poisson est très lunatique. Je dispose mes quatre cannes sur des piquets, pour faciliter l’orientation de la pêche. Je dépose en barque une première ligne à la noix tigrée, à 20m, derrière une bande d’herbiers. Une deuxième ligne au pellet de 25mm, à 80m, dans 7.5m de profondeur. Une troisième, eschée à la bouillette en bonhomme de neige, à 10m de la berge d’en face. Et enfin, ma dernière ligne, au pellet, à 60m, dans 6.5m d’eau. J’ai repéré toutes mes lignes avec des balises lumineuses, pour faciliter la dépose en barque. Il est 20h, le matériel est opérationnel, je peux manger tranquillement. Je me couche vers 23h. A peine le temps de me plonger dans les bras de Morphée, que l’un de mes détecteurs s’emballe. Il s’agit de la ligne posée à 80m. Le départ est fulgurant, je le stoppe par un bon ferrage. Au bout de quelques tours de manivelle, je prends ma barque pour aller chercher le poisson derrière les herbiers. Après une bonne ballade, je sors une jolie commune de 8kg. Je retends la ligne sur le repère et retourne dans mon couchage. Vers 2h, je suis à nouveau réveillé. C’est ma canne de droite, à 60m, qui déroule ! La touche n’est pas très violente mais le poisson est bien pendu à l’hameçon. Le combat n’est pas virulent, je décide de ne pas prendre la barque et fais traverser le poisson entre les herbiers. Je n’ai pas été surpris du type de poisson dont il s’agissait : un silure ! Encore et encore… Il est de petite taille, environ 1m. Je replace la ligne aussitôt. Dans la journée, le vent du nord redouble de violence. Je fais quelques brèmes et un barbeau. Vers 16h, je ramène ma ligne située sur la berge d’en face. Le bilan de la première nuit m’indique que le poisson est présent entre 50 et 80m du bord. Je décide donc de déposer cette ligne à 70m, pour multiplier mes chances de touche. Il est 17h, Florence me rejoint et prend connaissance des lieux. Je lui explique les quelques bases de pêche : fonctionnement du moulinet, comment ramener le poisson, … Nous partons aussitôt déposer la première ligne. Je rame jusqu’au repère, amorce la zone, Flo dépose le montage et tend la ligne jusqu’au bivouac. Tout se passe très bien, les lignes sont prêtes vers 18h30. Flo est dans les starting-blocks pour faire son premier poisson. Nous en profitons pour déguster une petite Despé bien fraîche. La première touche ne se fait pas attendre ! Vers 19h30, pendant notre partie de pétanque, la ligne de droite se détend complètement. Flo s’empare de la canne et ferre le poisson. Nous embarquons et allons chercher le poisson derrière les herbiers. Flo commence « petit » avec une brème de 500 grs. Nous mangeons vers 20h30, une bonne pizza maison accompagnée d’un délicieux fraisier pour le dessert. Et oui ! On ne s’emmerde pas ! Tant qu’à faire ! (merci à Flo pour ce petit repas) Pendant notre digestion, nous enregistrons un beau départ, sur la ligne à 80m du bord. Cette fois, cela n’est pas la même chose. Le poisson prend énormément de fil, Flo se pose des questions : « comment faire ? ». Je la conseille et nous prenons la barque. Le combat n’est pas trop long, Flo s’en sort très bien, je n’ai même pas touché la canne. Que vois- je ? Encore un silure. Il fait 1.30m pour environ 15kg. Je comprends Flo qui ne veut pas le toucher : « sale bête ! ». Nous faisons quand même des photos à longue distance. Nous regagnons nos duvets respectifs vers 23h30. Notre sommeil est interrompu par le son de mon détecteur de droite. Ne voyant pas Flo arriver, je prends la canne pour commencer le combat. Après être sortie du lit, mis ses baskets, fait ses lacets et mis ses lunettes, je lui passe le relais. Après notre départ en barque, le combat prend de l’ampleur, Flo a déjà plus de difficulté. Le poisson nous traîne sur plusieurs mètres, de droite à gauche. Au bout de 15mn, je mets à l’épuisette une belle commune. Je suis content de voir que Flo est arrivée à gérer la traque de cette carpe de A à Z. Sur la berge, le peson nous indique un poids de 10kg. Nous la mettons au sac de conservation, pour faire les photos dans la matinée. Le reste de la nuit est calme, seule une touche de brème nous réveille vers 7h. Nous plions bagage vers 12h. Je suis satisfait de cette session de pêche. En une nuit, Flo a fait un silure, trois brèmes et une belle carpe commune. Mon but était de lui montrer la pêche de la carpe de nuit, la violence des combats et la sportivité de notre pêche. |