Blog carpiste - PASSION CARPISTE - page 7

La pêche de la carpe demande énormément d'implication dans sa pratique. Dame carpe est très compliquée à comprendre et à cerner certaines fois, je me permettrais même de dire la plupart du temps. Il y en a cependant une où elle se laisse aller quelque peu à une véritable frénésie, souvent alimentaire, les orages et ses baisses de pressions atmosphériques. Cette session que je vais vous narrer fait partie d'une de ces nombreuses que j'ai eu la chance de vivre.

Nous avons un temps ensoleillé et chaud depuis maintenant quelques jours, la pêche est pour moi un peu mise en sommeil. Le carpiste qui sommeille en moi attend le moment propice pour sortir les cannes. Cet instant tant attendu fini par arriver, nous sommes un vendredi midi et la météo annonce des orages pour cette nuit, ni une ni deux je charge la voiture. J'arrive sur les coups de 18h00 sur les bords de la gravière, forcément les pêcheurs ne sont pas là, comme apeurés par ce qui nous attend cette nuit. J'ai le libre choix du poste et je me dirige vers cette petite pointe qui nous a laissé, avec Adrien, de nombreuses nuits sans trop beaucoup dormir. Elle permet de toucher plusieurs spots différents, mes trois cannes ne seront pas assez nombreuses pour espérer tous les prospecter dès la première nuit, les plus productifs seront exploités en priorité.

Ma première canne se dirigera à gauche d'une petite île entre des herbiers horizontaux à ma berge, difficile de lancer et de placer exactement le montage mais j'y parviens à force de persévérance mais surtout de la bonne connaissance des lieux. Une bonne trentaine de bouillettes Ancess s'envoleront sur une large zone, autour de ma bille équilibrée et son hameçon piégeur de carpes. La deuxième exploitera un haut fond que l'on aperçoit très bien à cette époque de l'année, les baigneurs, même les plus jeunes ont pieds dessus. Ma ligne sera sur sa pente douce, parait-il que les carpes y passent aussi ? Foi de guillaume, à voir !!! Des billes en 14 mm s'éparpilleront sûr et au loin du spot. Je préfère toucher une grande population de poisson plutôt qu'un hypothétique passage sur mon appât piégé.

Quant à ma dernière, le choix est vaste mais je me laisse aller à rêver de mon petit arbre immergé. Depuis trois saisons, le poste est inatteignable à cause d'énergumènes en mal de nature et de casses de branches. A ma grande joie ces amas feuillus ont disparu et le spot s'offre de nouveau à moi, une petite langue de micro graviers s'étale devant moi. Je sonde parfaitement et ne ressent aucune gêne lors de mes ramenés. Je sors de ma boite à appât des bouillettes roulées sur un nouveau mix, qui je pense sortira prochainement vu ses qualités mécaniques et gustatives. J'ai pour l'occasion fait du 14 mm, même si les carpes n'ont pas trop faim elles ne se gaveront pas de suite de mes billes. Toutes les cannes pêchent sur les coups de 20h00. Je peux enfin être tranquille et cette session peut enfin débuter.

La nuit aura été courte car l'arbre me rapportera 8 départs pour 7 poissons dont une très jolie miroir, la pente douce 3 départs pour 3 poissons et les herbiers 3 départs pour 2 poissons dont encore une miroir splendide. Une nuit de folie avec une pluie soutenue et quelques éclairs entre une heure et trois heures du matin, moment où les carpes m'auront laissé un peu souffler. Au petit matin, je m'empresse d'appeler Guillaume pour qu'il vienne faire quelques clichés de cette nuit. Il ne se trouvait pas très loin d'ici mais merci encore pour ces photos, un peu tôt pour lui.

La journée sera calme, Adrien viendra me saluer mais les départs resteront vains jusqu'à la nuit noire. Les carpes reviennent me voir à l'arbre et bien entendu sur le nouveau mix, cette nuit restera plus calme car je tromperais 4 carpes pour 5 départs.

Un peu trop de décrochage dans cette session mais je teste un nouveau montage avec de très petits hameçons. Les essais commencent à être de plus en plus concluants, les carpes n'ont qu'à bien se tenir.

Les orages restent et resteront toujours un danger pour n'importe qui mais surtout pour les pêcheurs. Tant que les éclairs sont suffisamment loin le risque n'est pas trop élevé mais la sécurité prime. Si l'orage est au dessus de vous, même en cas de départ ne prenez pas vos cannes, la vie est plus importante que n'importe quelle carpe.

Nous sommes dans une période propice au repos et à la tranquillité. Et oui la plupart d'entre nous ont droit aux congés payés. Quelle joie que de pouvoir glander en étant rémunéré. La belle vie c'est çà.

Certains d'entre nous ont terminé, d'autres sont en plein dedans, et comme moi, d'autres attendent les beaux jours de l'automne pour vaquer au occupation carpiste pendant les vacances. Je vous laisse volontiers les grosses chaleurs et les eaux chaudes en attendant des jours meilleurs.

Je fais un break salvateur pendant les mois chaud de l'été, je ne reste cependant pas loin des berges mais ne pratique pas les mêmes pêches que pendant les autres mois de l'année. Je pratique une pêche peinarde et sans me prendre la tête. J'en profite pour parcourir sur le net tous les lieux qui pourront prochainement m'accueillir. Je suis particulièrement fier d'avoir un site où des échanges concrets et des liens d'amitié parviennent à se concrétiser. Pourvu que la pêche de la carpe en soit grandi grâce à vos efforts.

J'attaque fort début septembre par un enduro, ensuite viendront les grands lacs et pour finir LA gravière (+ de 20 kg miroir, un défi personnel). Objectif: prendre du plaisir et égaler voire dépasser les objectifs du début de saison.

....La nuit fut assez calme car seulement quelques bips viennent nous sortirent du calme de la rivière. Les carpes ne sont pas actives, de même que le poisson blanc. Nous nous réveillons doucement avec la levée du jour et nous nous laissons à rêver d'un nouveau départ avant de préparer le petit déjeuner. C'est à ce moment précis que la même canne que la veille déroule, René s'en empare avec hâte et travaille doucement la carpe pour ne pas qu'elle aille s'enchevêtrer dans les obstacles immergés. Il lui faudra un peu plus de temps pour contrer cette seconde miroir pleine de fougue. Le poisson se laissera mettre à l'épuisette au bout d'un superbe combat digne d'une carpe de rivière. Un début de matinée comme on les aime tous. Nous appelons Marc pour venir photographier cette prise, un poisson de 9,900 kg. Les photos sont d'un plus bel effet avec ce soleil qui vient tout juste de pointer le bout de son nez.

Nous replaçons les cannes à l'identique pour cette journée et je rappelle légèrement car les poissons ne sont pas des plus enclins à se nourrir. Je booste mes esches pour avoir des appâts plus attractifs, mais sans plus. La journée passa très vite car de jeunes, et moins jeunes, carpistes viennent ou reviennent nous rendre visite, avec pour certains les bras chargés de croissants et autres friandises. Encore merci à eux pour ces délicates attention qui nous ont fait chaud au cœur avec René. Nous ne nous attendions pas à un accueil aussi chaleureux.

L'après midi est calme et la soirée pointe déjà le bout de son nez. Les cannes sont tendues de telle sorte qu'elles puissent pêcher avant le moment de notre départ d'hier. Les poissons repassant très souvent à heures fixes au même endroit. Un petit chemin de bouillettes vers la canne qui déroule et qui maintenant se prolonge un peu plus loin en aval et vers le lit de la rivière. Quelques boules d'amorce rejoignent mon coup de droite, je persiste sur ma première approche. Les cannes sont eschées à la bouillette pure car cela semble jusqu'à présent mieux convenir aux carpes que le reste.

Une sympathique famille du coin nous rend visite lors de leur ballade hebdomadaire sur les bords de Marne. Il nous demande si la journée à été bonne et chemin faisant la nuit tombe doucement. A peine le jour vient-il de tomber et encore « la canne » déroule, un départ cette fois ci digne d'une carpe de rivière. Les gens derrière nous sont aux anges car c'est la première fois qu'ils entendent et voient des détecteurs émettre un son aussi continu. Lorsque je me prépare à descendre dans l'eau, cette fois-ci, ils me prennent encore plus pour un fou (il parait qu'il faut l'être pour faire autant de kilomètres juste pour pêcher). Me voilà à l'eau jusqu'aux cuisses, j'épuisette le poisson cinq minutes plus tard. La carpe miroir, mais où sont les communes ?, est plus jolie que les précédentes, elle dépasse allégrement les dix kilos. Nos compagnons de soirée n'en reviennent toujours pas et nous félicitent pour cette prise. Ils prennent part à la pesée et à la séance photo du président. La carpe accusera un poids tout pile de 12 kg.

Cette joyeuse famille nous a pris en sympathie et il fait nuit noire quand ils décident de nous quitter. Encore une superbe rencontre sur ces bords de Marne, je me répète mais encore bravo Maco pour cette initiative.

La nuit passe très vite avec de petites tirées insignifiantes. Les carpes sont parties sous d'autres cieux. Nous plions et rejoignons tout le monde pour un petit barbecue rempli de joie et d'amitié, merci messieurs de l'AAPPMA. Nous nous quittons comme nous nous avions rencontré, le sourire jusqu'aux deux oreilles, malgré la fatigue de 48 heures de pêche.

Dommage que les carpes n'aient pas été plus aimable avec tous les carpistes présents.

En espérant se revoir pour une prochaine rencontre PowerCarp Connection.

.....Je m'occupe de sonder les spots propices tandis que René prépare le matériel. Le partage des tâches est essentiel afin d'optimiser le temps que l'on a avant le coup d'envoi de la rencontre. Nous ne sommes cependant pas pressés car nous préférons nous imprégner du poste avant de lancer les cannes. La cassure de la rivière est facilement trouvée et nous inspectons maintenant les alentours de l'île. Derrière une branche immergée, je trouve une cassure nette qui se prolonge jusqu'à la pointe de l'île. Un genre de passage à carpes qu'elles sont obligées d'emprunter un moment ou à un autre. Plus loin en amont nous avons une deuxième île qui n'est pas atteignable et entre les deux un passage et un bras mort. Nous allons nous en servir et je dis à René de mettre de la bouillette et de faire un chemin d'amorçage jusqu'à notre premier spot amont.

Nous ferons confiance aux bouillettes Birdy en 18 mm pour commencer cette Powercarp Connection 2009. René place tout de même deux cannes dans la anse, au cas où notre sentiment n'aurait pas été le bon. Sa première tiendra la bordure opposée, tout près d'un ancien moulin avec des pierres immergées. Difficile de placée la canne car le fond est encombré et coupant. La deuxième canne se verra mise au fond de la fosse que l'on appellera « le trou » tellement elle est prononcée.

Sa dernière canne tiendra l'aval du chemin d'amorçage. Je place une de mes cannes dans le prolongement de cette cassure mais dans le lit. Nous bloquons tout de suite le passage des carpes. Si elles cheminent par là, elles tomberont forcément sur une de nos esches piégées.

 Nous créons une zone pleinement amorcée sur l'aval de notre poste. Une ligne à la cassure et l'autre un peu plus en direction du lit, nous tenons là aussi une bonne partie de la rivière. J'ai bien essayé de placer une canne sur la berge opposée mais le 220 grammes ne tient pas et il finit par se caler dans des obstacles coupants. Nous ne prenons pas de risques car en cas de départ je ne vois pas comment nous aurions fait pour sortir un poisson de ce terrain miné. Je fais un amorçage conséquent avec des boules de terre composées de maïs doux, maïs, pellets, frolic et ½ bouillettes. Une amorce extrêmement diffusante, le poste 2 n'est pas occupé et si les carpes se trouvent là elles remonteront ces effluves forts odorants. Nous bloquons et pêchons la largeur de la rivière praticable, d'où un poste d'aile, primordiale en rivière. Toutes nos cannes pêchent sur les coups de 14h30, alors que le coup d'envoi de cette manifestation était donné vers 11h30.

Nous passons un superbe après-midi car déjà de jeunes pêcheurs locaux viennent nous rendre visite. Les multiples échanges commencent et René est à son aise, nous leur expliquons nos montages de rivière et notre approche de ce poste. Nous leur faisons découvrir quelques produits et le temps passe joyeusement. Marc, le président de l'AAPPMA locale nous rend une petite visite et nous lui expliquons que pour l'instant le poste est calme et que nous ne voyons rien de particulier comme activité. Il nous souhaite bon courage et part faire le tour des autres postes, c'est à ce moment là que les premières manifestations de poissons se font entrevoir. Dix minutes plus tard, un swinger de René monte et descend doucement, pas d'affolement. Il laisse pêcher et à peine un quart d'heure plus tard, le même phénomène. Cette fois-ci il ferre et la première carpe est piquée, il ne lui laisse pas trop le temps de réagir car de nombreux obstacles coupants jonchent le fond et le devant de notre poste. Cinq minutes plus tard je me retrouve à l'eau pour épuiseter notre premier poisson, une miroir splendide de Marne. Nous nous empressons d'appeler le président et Maco pour les avertir, ils sont aux anges. Nous aussi..... La carpe accusera un poids de 8,700 kg, on relance la canne et nous réamorçons une quarantaine de bouillettes sur le spot.

Nous effectuons d'innombrables clichés pour immortaliser cette première carpe de la

PowerCarp Connection 2009.

La nuit promet d'être pleine de promesses.