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Mercredi, 08 Avril 2009

Aujourd'hui, j'ai envie d'aller tenter une autre approche sur un autre étang, à Sainte-Anne, et ainsi vérifier si ma méthode observation/amorçage du poste choisi y fonctionne aussi; cela me permettra d'approfondir mon sens de l'eau en vue de la pêche de nuit qui se prépare doucement à Thiriet (22 ha).

Pour une fois, j'ai pris mon temps pour me lever et préparer mon matos; il est un peu plus de 6h30 lorsque je me rends au bord du petit étang dit "Job" ! Une fois à l'entrée, un coup d'oeil sur mon poste de lundi (avec Max); j'aperçois 3 voitures, le long du chemin (ce qui empêche les autres pêcheurs de s'y rendre) et compte environ 5 rods-pods sur le secteur. Décidément, ceux-là n'ont rien compris ! Pour eux, l'approche d'un poste se fait pas l'observation d'une prise par un autre carpiste sur des secteurs déjà amorcés. Peu importe; je connais le secteur mieux qu'eux, et sait qu'avec le redoux, les poissons ont autre chose à penser qu'aux appâts !

Un coup d'oeil rapide à la surface du petit étang "Job"; je remarque une lègère activité près de la bordure, mais le secteur n'offre guère de place pour travailler un poisson dans de bonnes conditions. Finalement, je décide de tenter le coup, et me place où j'ai juste la place en hauteur pour lancer les lignes. A gauche, un arbuste attire beaucoup de petits poissons blancs, tanches et carpes à la pleine saison; pourquoi ? Certainement en raison du fond très argileux qui attire aussi de nombreuses écrevisses (inéxistantes au grand étang); nourriture naturelle des carpes, à certaines périodes de l'année ! 

A droite, une ligne d'arbustes en bordure empêche d'autres pêcheurs de s'y placer. Je connais un peu le secteur pour y avoir pratiqué la pêche au coup, et la carpe. Où je me place à droite (à environ 2 m)  se trouve un trou d'eau; à gauche et face a moi, le fond est moins important mais plus ou moins vaseux. Au bord, près de l'arbuste, et où le fond est argileux, les carpes aiment venir (surtout en été); certainement en raison des insectes aèriens, et des bestioles de fond.

Après avoir gobé les mouches avec mon numérique pendant quelques minutes, je m'installe et place le 1er montage (canne de gauche) à seulement 5 ou 6 m de l'arbuste, et lance quelques pellets de 15 mm à la volée, simplement.

Ensuite, je place le montage de la 2ème canne (du milieu) face à moi, entre 10 et 20 m. Je sens qu'il est sur une surface plus dure; parfait ! Le 3 ème est presque placée à la même hauteur, mais lègèrement à droite. Quelques pellets sont lancés au cobra (à cette distance, il ne faut pas rêver) !

Une pêche à l'arrache : j'aime aussi; mais dans ce genre de situation, il faut avoir l'oeil, et prendre une décision rapide, lorsque quelques chose se passe ! Je m'installe en retrait, en raison du montage placé très près, pour ne pas éveiller la méfiance des carpes qui peuvent s'y trouver.

Maintenant, je vais vous parler de ce plan d'eau qui est de petit gabarit, mais très riche en nourriture naturelle (écrevisses en nombre plus ou moins important; vitales pour le bon développement des belles) et un fond de vase plus ou moins mous. Chaque hiver, ou lors de grosses crues, la rivière peut passer dedans, et ainsi nettoyer parciellement l'endroit. Beaucoup d'insectes aquatiques s'y trouvent également . Bizzarrement, il y a une très faible population de poissons-chats. Pourquoi; je l'ignore. Pourtant, aucune introduction d'autres espèces n'a été remarquée (à ma connaissance) ! Seules beaucoup de petites perches-soleil hantent les bordures (satanés poissons rigolos à pêcher avec une petite canne au coup) !

Il m'est déjà arrivée d'en tirer plus de 500 en une matinée, pour le plaisir des hérons cendrés et des corbeaux ! Ils sont nuisibles, et il est interdit de les remettre  à l'eau; ils sont là et il faut faire avec ! Je préfère nourrir les piafs avec, que de les laisser crever pour rien (parfois à contre-coeur), mais il y en a vraiment trop !

Dans cet étang se trouve une bonne population de petites carpes (entre 2 et 5 kg), et une autre plus ou moins importante population de sujets entre 5 & 10 kg; quelques beaux sujets hantent aussi ce plan d'eau. L'an dernier, je suis arrivé à poser une belle miroir (en forme de ballon) de 13 kg sur mon tapis de réception; seul hic : de sales enc.... lui avaient coupé un bout de la nageoire caudale; rendant sa défense identique à celle d'un carpeau de 4 kg ! .

 Il y a ceux qui volent les poissons, et aussi ceux qui les mutilent; c'est pire.

Derrière moi, la rivière est basse; il n'y a pas de carpe sur ce secteur, mais beaucoup de hotus (j'ai fait une petite séquence pour vous montrer l'endroit).

Un autre petit clin d'oeil sur le dernier étang (2 ha), le plus petit des 3 mais aussi le plus profond, avec parfois un fond de 2,5 à 3 m. Je le connais un peu pour y avoir pratiqué la pêche au coup et, surtout, celle de la carpe ! Ici, peu de pêcheurs s'y installent en raison de son accès difficile (chemin défoncé); beaucoup préfèrent rester près de leur voiture ! Une petite session sera bientôt planifiée sur ce plan d'eau, où la carpe très difficile y est en nombre plus ou moins important; leur poids ( à ma connaissance) varie de 7 à 11 kg, mais elles sont de toute beauté, et j'ai hâte de vous les présenter !

Pendant que je filme l'étang, un bip me fait tourner la tête : une belle grosse carpe sort hors de l'eau (tel un dauphin), face à mon poste !

Volià de petits étangs qui ne payent pas de mine, mais pour ceux qui pratiquent régulièrement une pêche de plan d'eau, cela peut donner un bon départ pour s'attaquer à plus gros (petite pensée à Totof du 28 (Eure et Loire), qui pratique souvent (je pense) en étang) !

Je m'empresse de repartir sur mon poste; pour passer le temps, j'ai pris une petite canne au coup. 1er poisson : une perche-soleil (la seul) . Je m'installe sur mon siège et observe le secteur . Mon portable sonne; Christophe, mon beau-frère (qui pêche la carpe seulement depuis l'année dernière) a envie de faire une petite partie de pêche avec moi, et profiter de ses vacances pour respirer au bord de l'eau ! Quelques minutes plus tard, je vois son véhicule gris arriver et se placer derrière moi. Il n'est pas seul : son fils "Kiki le dur" est là aussi. Il aime les carpes, mais en a peur; c'est normal : par rapport à sa taille, elles lui paressent énormes !

Nous arrivons à placer les 2 rods-pods et l'attente commence, en famille.

Une heure après, un départ violent sur ma canne de gauche ! Je prends contact avec le poisson devant les yeux de mon beau-frère, qui en reste sur le cul et dit : "c'est pas vrai" !  

J'arrive à la ramener en bordure, entre les 2 rods-pods; ouf !

Verdict : 7 kg pour cette commune ! Dans la foulée, un autre départ survient sur la canne du milieu, mais le poisson se décroche (certainement un carpeau, car je ramène une écaille sur l'hameçon !

            Pour une fois que Kiki pose avec moi !      

11 h; un autre départ survient encore une fois sur la canne de gauche (toujours avec l'arôme fruité) ! Là, le combat est plus dur car le poisson ne se laisse pas goupiller mais reste en bordure où il frotte le fil sur les racines de l'arbuste qui se trouve à gauche !

Finesse et doigté sont de rigueur; j'arrive enfin à poser la carpe sur mon tapis qui a du mal à sécher !

Verdict : 9 kg pour une autre commune !

Une autre casse d'un poisson que je ne peux pas freiner solde cette matinée de pêche, sur un poste à l'arrache.

                                                                                                                  Un futur boeuf combattif !

Mon beau-frère est capot; dommage ! Mais je vais essayer de faire en sorte qu'il prenne aussi du poisson !

Les carpistes, qui se trouvaient sur "mon" ancien poste, ont remarqué et aperçu le manège; je me doute qu'ils ne tarderont pas à venir faire un tour dans le coin !

Absent du secteur pendant 2 jours, j'ai appris que plusieurs personnes se sont placées sur ce poste, comme par hazard, mais sans rien y faire.

Tant pis pour eux; tant mieux pour moi !

                                                              Affaire à suivre  ! Dadou      

Lundi, 06 Avril 2009

6h, lundi : je suis de nouveau prêt à me faire plaisir avec une petite matinée au bord de l'eau; toujours et encore sur cet étang de 4 ha qui me réserve de belles surprises à chaque fois ! C'est rare, car dans ce plan d'eau (comme dans d'autres), un jour, ça cartonne et un autre : rien; le désert, le néant !

Comme les carpes ont décidé de jouer le jeu, j'en profite car je ne pourrai bientôt plus pêcher ici (avec les beaux jours, il y a une frèquentation de pêcheurs de tous genres, campeurs, bribeurs (et j'en passe) ! Pour l(heure, j'ai donné rendez-vous au jeune Max, pour une petite matinée de pêche tranquille à la carpe, et ainsi lui montrer ce que je sait faire.

Le 1er message à faire passer à un jeune qui se lance dans la pêche de la carpe est, avant tout, le respect du milieu aquatique, du poisson, de l'environement, et l'observation pour se démarquer des autres carpistes qui, souvent, sautent quelques étapes (cela se ressent dans leurs résultats) !

6h10 : je me rends sur mon lieu de pêche en croyant que j'y serai le 1er, à cette heure où le jour se lève à peine ! Mais je suis surpris de voir Max sur le poste; déjà un bon point pour lui, car la ponctualité est une bonne chose ! Si on veut pêcher dans un secteur qu'on a repèré la veille, il faut se lever de bonne heure (pour ne pas être déçu si les personnes qui vous ont vus amorcer, en profitent pour s'installer sur votre poste); 1er arrivé = 1er servi, car l'étang est à tout le monde !

Après les salutations d'usage, il me demande où il doit se placer. Je lui laisse le choix : face à lui, à droite, à gauche, au large ou en bordure. Il décide de pêcher face à lui, entre la bordure et légèrement au large. Quant à moi, je ne change pas mes habitudes et pratique une pêche de bordure. Une fois les rods-pods en place et les montages préparés (dont 3 eschés de bouillettes Nec + arôme banane, et le 4ème d'une bouillette à la crème de pêche), je jette une poignée de pellets à la volée sur le coup de bordure, et c'est parti pour moi ! Max décide de pêcher aussi avec quelques bouillettes fruitées de son choix; une fois tout en place, l'attente peut enfin commencer !

Pendant que nous gobons les mouches sur nos sièges, des pêcheurs arrivent en troupes; les beaux jours qui arrivent les font sortir de leur léthargie, et chaque jour qui passe, la tranquillité s'envole ! De temps en temps, mon regard se fixe sur mes scions de cannes, car ils bougent légèrement, mais sans mettre un petit bip de détecteur en route. les carpes sont là, mais aucune ne décide de prendre un appât ! Quelques sauts me font penser qu'elles sont en activité, mais cela ne veut pas dire qu'elles se nourrissent ! Le soleil est de plus en plus chaud, et la fatigue se fait sentir; mes yeux se ferment pour un petit roupillon (malgré le bruit sourd de la voie rapide, derrière moi).  

2 heure aprés, j'ouvre les yeux et (la bouche pâteuse) me rends-compte que je viens de ronfler comme un goret; une douleur au cou me rappelle que je suis sur une chaise (aïe), non dans mon lit ! Je demande à Max (qui n'a pas bougé) s'il y a eu quelque chose pendant mon absence (dans les bras de Morphée); il y a juste eu une petite touche pour moi !

C'est mal barré, car d'autres carpistes amorcent ici et là, et les carpes ne savent pas trop où se fixer (en journée, car c'est différent le soir). Un coup d'oeil sur le portable; c'est presque le moment de plier bagage, pour moi; un coup de fil à ma femme, pour qu'elle vienne me rechercher. 10 minutes plus tard, je vois notre 205 à l'entrée de l'étang. Quand elle arrive à quelques mètres de nous, l'une de mes cannes entre en action; coup de chance : une belle se décide finalement !

Je prends contact avec la carpe à la vitesse de l'éscargot; je suis surpris comme Max (qui se demande si je ne les ai pas apprivoisées) ! Elle est partie hors du secteur, et passe juste au-dessus de ses lignes; ce qui évite une salade de fruits. Maintenant, je peux la travailler tranquillement; elle tente tout-de-même d'aller se frotter le long de l'arbre ( à la base duquel se trouvent de gros rochers).

La belle n'est pas décidée à se laisser faire, et je règle mon frein au plus doux, pour ne pas la forcer. Les pêcheurs au coup et les autres carpistes sont attentifs et regardent la scène de loin; je me doute que, bientôt, le poste ne sera plus vacant (à mon grand regret) ! Peu importe; à chacun sa méthode et à chaqun ses secrets !

10 minutes plus tard, la belle commence à montrer des signes de faiblesse; mais ce n'est qu'une feine, car elle ne veut rien savoir ! Ca fait longtemps que je n'ai pas touché un poisson aussi combattif (elle aurait été piquée en rivière, j'aurais eu des soucis); quelle force ! Une fois qu'elle est dans l'épuisette, je comprends pourquoi !

Ce n'est pas un pin's : 10 kg pour cette belle commune couleur or !

Je laisse Max la remettre dans son milieux, où elle ne demande pas son reste.

Encore une belle petite matinée, en compagnie d'un jeune carpiste très sympatique, poli et très patient (chose rare avec les jeunes de maintenant) !

Voilà donc un nouveau-venu dans le clan d'évolution.carpe.54 ; il sera aussi de la partie pour la 1ère pêche de nuit (début Mai) !

En ce qui concerne le poste, je pense que c'était la dernière fois aujourd'hui, car trop de monde m'a vu sortir du poisson à cet endroit ! Dommage, mais cela va me permettre de vous faire découvrir les 2 autres plans d'eau, et d'autres endroits (rivières et canaux), dans ma Lorraine natale !

                                                  Petite vidéo du fameux poisson du dernier moment !

                                                                     Dadou        Affaire à suivre !

Samedi 4 avril 2009 

Comme on dit quelquefois : après l'effort, le réconfort ! après quelques petites heures passées au jardin, à essayer de retourner une partie de celui-ci (dure comme du béton), j'ai envie d'aller retenter les carpes du grand étang Sainte-Anne (4 ha), mais pour une courte partie de pêche. Il est déjà 18 h; cela nous laisse environ 2 heures 30, avant que la nuit tombe.

On ne change pas d'un secteur qui marche bien ! Il faut en profiter avant le réveil des chats qui rendra l'étang difficile et impêchable !

Je me rends donc, en compagnie de ma femme, sur ce plan d'eau, après avoir chargé le matos dans notre 205. En plus de tout le bordel, je prends un seau de mon mélange favori (diverses graines et pellets), pour vérifier si le spot que j'ai trouvé vendredi matin, est vraiment productif. Si c'est le cas , j'y reviendrai dimanche matin (voir la journée); cela dépendra du temps et de la fatigue accumulée cette semaine !

Samedi & dimanche sont les 2 seuls jours où je peux pêcher sur le coup du soir. Pour moi, c'est signe de promesses et mystères.

Pendant le court trajet (nous ne sommes pas loin des plans d'eau, mais la voiture est pratique pour tout transporter); avec l'âge, on devient fainéant). Mes parents n'avais pas de voiture, et il fallait tout faire à l'os; porter tout le matos était une vraie galère, surtout lorsqu'il fallait pêcher très loin ! Dans un sens, cela me faisait un peu d'entrainement pour la boxe !

Le temps est digne du printemps, avec des températures qui avoisinent 17 °C; ce qui a pour effet de rassembler beaucoup de gens au bord de l'eau. La peur de trouver quelqu'un sur mon poste me tiraille le ventre. Près du poste, je suis soulagé de voir qu'il n'y a personne à (ma place). Une fois arrivé, je décharge tout le matos, et jette un coup d'oeil sur les pêcheurs présents autour de l'étang.

Une petite voiture verte avec un pêcheur de truites (qui a loupé l'ouverture) est placé sur la rive d'en face. A droite, juste en bout d'étang, se trouvent 2 carpistes (dont un que je connais un peu , auquel nous donnons le nom d'un cèlèbre journaliste/détective d'Hergé). Il a l'habitude de sauter sur la canne, comme un vrai sauvage; imaginez la pauvre carpe avec un détraqué pareil (heureusement pour elles, il est plus souvent capot) ! Ce type est du genre à venir sur un coup amorcé par d'autres (encore un viandar) !

Un petit coup d'oeil rapide à la surface de l'eau, où il n'y a pas un poil de vent et beaucoup d'activité; mais beaucoup de petites bestioles sortent de l'eau. Quelques gobages de carpes me prouvent qu'elles sont en activité; donc pas de temps à perdre ! Je monte mon rod-pod à la vitesse grand V, et prépare les montages que j'esche, ce soir, de billes fruitées; 2 à la crème de pèche, 1 à la banane.

Puis , je lance le 1er montage en bordure, à moins de 30 m de moi, juste sur le soit-disant spot, où j'ai touché une carpe, vendredi. La 2 ème est placée un peu plus loin, et la 3 ème hors secteur. Une fois tout en place, je décide d'amorcer le coup avec mon mélange de graines.

Entre-temps, le carpiste à la houpette repart; cela veut dire qu'il a été une nouvelle fois capot. Parfait; il ne reviendra peut-être pas demain !

Maintenant, l'attente commence; moi assie sur ma caisse à carpes, et ma femme lit un livre sur mon siège confortable (je suis galand, tout-de-même).  Les minutes passent très vite, lorsque nous sommes au bord de l'eau. Comme je ne peux rester trop longtemps ainsi (avec mon poids), je décide de me dégourdir les jambes le long de la berge, et regarde s'il y a des poissons sur le bord encore inondé.

A la 1 ère place réservée aux personnes à mobilité réduite (vous avec dù le voir sur la vidéo : la remise à l'eau, sur l'article " retour aux source"), notre chère fédé a pensé à tout pour rapprocher ses disciples de Saint-Pierre prés de l'eau (où il vaut mieux savoir nager pour s'installer).

Un bip me rappelle à l'ordre; ce que ma femme me signale aussi. Je retourne sur mon poste, et constate qu'il s'agit de la canne de gauche (placée hors secteur); parfait, c'est qu'il y a du poisson à proximité ! Je reste attentif et regarde le moindre déplacement du scion. Il est presque 20 h, et toujours rien ! Ma femme (qui a oublié quelque chose d'important à la maison) est obligée de s'absenter, mais la voiture est à peine partie que la canne du milieu (eschée à la banane) se met en action; je ne le crois pas : je suis seul ! Ma femme est à quelques mètres de moi; je tente de la rapeller, mais avec la vitre fermée, elle ne m'entend pas et continue sa route.

Merde; tant pis pour la vidéo du combat ! Une fois la canne en main, je sens que le poisson est combatif, et ne va pas se laisser goupiller comme ça ! Effectivement, il remonte vers moi, et embarque le montage de la canne de gauche, du même coup. Quel bordel : je doit faire passer la canne sous l'autre, et détendre le montage de gauche pour éviter une salade de fruits (emmèlage, dans mon jargon). Une fois le poisson hors du coup, et libéré de l'autre ligne, un autre bip franc se fait entendre sur la canne de droite (postée en bordure). Je ne sait plus quoi faire, mais ne peux ferrer ce poisson ! Je décide de bouger la canne avec l'autre main, pour éviter que la carpe prenne mon appât (je sais que c'est con, mais je n'ai que 2 mains). Je peux enfin travailler la carpe (comme il se doit) tout en douceur, et savourer ce moment de rêve ! 1/4 d'heure après, elle se laisse mettre à l'épuissette; elle ne semble pas énorme, mais quelle force !

Verdic : 9,8 kg , prise à 20 h; coup de bol. Je la place dans le sac de conservation, le temps que ma femme arrive. 10 minute après, je la remets enfin à l'eau, sous ses yeux étonnés; elle n'en revient pas que 30 secondes de plus ... !

Je suis heureux : j'ai déjà fait 6 poissons sur cet étang et sur le même secteur !  L'année est prometteuse, mais je dois penser aller sur l'étang de 22 ha, dés que possible; mais pas cette semaine ! Je reste encore un peu sur ce poste, et décide d'amorcer avec une partie de mon mélange, avant de repartir. Je reviendrai demain matin, à la fraîche, en espèrant prendre d'autres carpes que des commune (Pour moi, elles se ressemblent trop. il est parfois difficile de les différencier ; seul le poids ou une anomalie peut le faire) !

Voici la petite vidéo , faute d'image car beaucoup trop sombre. Désolé aussi pour cette vidéo mais cela reste une preuve de ma soirée .

                                                              Dadou                   Affaire à suivre !

Qu'il fait bon être dans un petit endroit agréable, canne au coup d'une main, pour passer le temps à taquiner le gardon entre 2 eaux, le chat ou la tanche, pour les inconditionnels de la pêche de fond !

Qu'il fait bon être face à l'eau et regarder la surface, ou les scions des cannes, dans l'attente d'un bip qui nous fera lever du siège, avec un battement de coeur digne d'un coureur !

Qu'il fait bon l'été, lors d'un orage ou d'une pluie forte, se mettre à l'abri sous un grand arbre aux feuilles protectrices qui nous évite, ainsi, d'être saucés (pour ceux qui, comme moi, n'ont pas encore le permis pour s'abriter dans la voiture) !

Qu'il fait bon regarder les petits piafs de tous genres sauter de branche en branche au petit matin, et un qui, face à vous de si bonne heure, se met à chanter à tue-tête, pour le plaisir des oreilles !

Qu'il fait bon, lorsque nous sommes en famille, partager quelques moments ensemble sous l'ombre d'un arbre, où la fraîcheur n'est pas négligeable (surtout en plein été) !

Qu'il fait bon voir, lors d'une séance de repèrage de postes, des poissons venir à l'ombre des grand arbres, à la recherche (eux aussi) d'un peu de fraîcheur !

Qu'ils sont beaux nos arbres qui ont mis tant de décennies à pousser dans ce secteur où, chaque année, la rivière en crue fait le ménage !

Lors d'un repérage, en compagnie de ma femme, sur les petits étangs près de notre domicile, pour une éventuelle pêche à l'arrache ( d'une petite matinée de quelques heures), j'ai eu le choc d'une mauvaise blague de 1er Avril !

J'avais l'idée de venir pêcher dans ce petit plan d'eau, que je connais bien pour y avoir attrapé d'énormes tanches et des carnassiers de toutes tailles, dans mon plus jeune âge. Cet endroit me tient à coeur, car c'est sur ce petit plan d'eau de 2,5 ha que j'ai commencé à pêcher la carpe en solo, et à oublier mes soucis de divorce !

Beaucoup de moments me reviennent à l'esprit; avec des poissons aussi beaux les uns que les autres. Beaucoup de gens (disparus maintenant) sont venus pêcher sur cet étang qui ne paie pas de mine, mais qui est le plus profond des 3 (par endroits, il y a presque 3 m d'eau). Il y a aussi de mauvais souvenirs sur des pêcheurs (soient-disant carpistes) partis avec des poissons de belles tailles, pour les placer dans des étangs privés de merde, où toi, simple pêcheur au revenu modeste, n'auras jamais le privilège de tremper le fil (même si tu pratiques le no-kill), au risque de te prendre un coup de fusil !

Ici, en Lorraine, il y a beaucoup d'étangs privés (pouah!) mais très peu sont ouverts au grand public; seule la monnaie compte ! Et je ne suis pas du genre à payer pour sortir des poissons volés dans un secteur public !

Bref, une fois devant mon petit paradis, où je pensais faire une petite séance, c'est le choc : les grands arbres qui bordaient ce petit plan d'eau; ceux qui ont supporté tant de galères, qui ont résisté à la tempête de 99, qui ont vu tant de monde et qui ont protégé tant de petits piafs (telle une matérnité), sont couchés comme de vulgaires branches, sur le sol !

Que s'est-il passé ici ? Pourquoi enlever ce qui protége les rives ? Pourquoi supprimer l'ombre sur cet étang qui, en été, est exposé au soleil brûlant qui fait suffoquer nos pauvres poissons, lorsque l'eau est trop chaude et qu'un orage arrive (ils n'en réchappent pas, parfois, quand ça dure) ?

Mon dégoût est très fort, et mon moral en prend un sacré coup en voyant ce spectacle désolant.

                                                           Massacre à la tronçonneuse; le retour !

Je suis là, maintenant, seau et pelle-amorçoiren mains, et regarde ma femme comme un pauvre con ! Je me demande ce que je fous ici !

Encore une fois, la fédé a frappé fort ! Alors que la sève arrive déjà aux bourgeons, l'homme décide (un peu tard) de ces actes ! Du m'importe quoi ! En plus, personne ne travaille, alors qu'il y a du soleil !

                                                          Que j'ai l'air d'un con, avec tout ça !

Je marche sur ce tas de merde qui me dégoûte à chaque pas, pour trouver une solution ! Dire qu'à l'entrée, seul un pauvre petit panneau signale ce qui se passe ! Et encore, celui-ci est placé assez loin de l'entrée des étangs ! Il est presque camoufflé (comme je le suis, en ce moment ).

                                                                       De quoi faire rire !

Je ne sais plus quoi faire ! Les celules grises commencent à chauffer : aller en rivière où rester sur ce plan d'eau ? En ce moment, le temps me manque pour être partout à la fois ! Je pense à nicolasb qui nous a montré de beaux secteurs de pêche qui donnent vraiment la patate. Je me dis que, malgré les capoots qui le poursuivent en ce moment, il a de la chance ! c'est justement en pensant à ses capots qu'il faut que j'aille faire un petit tour en rivière, avec mon mélange du tonnerre , et voir si les conditions sont les mêmes, et trouver une solution (aussi bien pour moi que pour lui) ! Mais pour l'heure, comme je suis sur place et que mes trajets sont assez limités, pour le moment, je décide d'aller sur mon secteur (où j'ai cartonné avant le printemps) et où j'ai eu l'honneur de battre mon record perso avec une commune de toute beauté, de 17 kg ! Je n'ai pas le choix, car seul ce secteur est loin du merdier pré-cité, qui n'est pas très bon pour mes compagnes de jeu ! A chaque fois qu'ils coupent un arbre; ça n'étonnerait qu'il tombe en silence !

Une fois de nouveau face à mon secteur, l'envie et le moral remontent un peu (j'ai bien dit:"un peu" ).

Je décide de ne pas changer les habitudes d'amorcer en bordure, avec un mélange de graines, pellets, bouillettes fruitées et carnées, pour demain matin, à la fraîche ; et un autre près d'un arbre couché au-dessus de l'eau, pour y placer la 4 ème canne ! Je suis blindé et espère vous faire partager cette journée !

Simon, à force d'avoir des capots, on va déprimer !

                                                               Dadou